Parfois nous avons besoin de passer consciemment par de nouvelles épreuves de vie pour retraverser nos démons et voir que nous sommes enfin en capacité de sauver notre peau seul face à soi-même.
Quelques années après les mots posés sur l'abus, de l’eau à couler sur mes joues, j’ai appris de la Terre-Mère et de ces éléments. L’eau a parfois été débordante et souvent purifiante, le feu m’a servi de moteur pour transmuter quand il ne me brulait pas, la terre de grotte mais aussi de tremplin pour renaitre, l’air m’a donné un nouveau souffle de vie quand je ne me laissais pas me désaxer, les étoiles de boussole et de remise à ma place en toute humilité et l’amour de guide tout autant qu’il a pu m’effrayé par moment.
Des temps de libération et d’acceptation pour venir panser cette plaie. Petit à petit j’ai retrouvé la voiE, ma voiX. J’ai pris conscience et intégré dans mes cellules que j’étais la seule parente de ce petit bébé, apeuré par le monde et par les conséquences de ses actes, qui se cachait au fond de moi. Ce petit enfant intérieur insécurisé, paralysé et ce parent en culpabilité, paralysé également. J’ai commencé par par-donner, aux autres mais surtout à moi-même, à permettre à mon masculin et mon féminin d’être père et mère en moi, à les laisser reprendre leur juste place. A comprendre et remercier mes parents biologiques et adoptif qui ont été un relais d’amour bienveillant faisant de leur mieux tout ce temps jusqu’à ce que je sois en capacité de reprendre le plein pouvoir sur moi-même.
« Aujourd’hui je suis un petit bébé en expérimentation et aussi la propre mère et père de cet enfant ». Ainsi je reprends mon pouvoir mais également ma responsabilité sur mes besoins et mes choix. Je deviens qui je suis et permet à mon féminin et mon masculin de retrouver le chemin de l’harmonie. Ce féminin blessé pardonnant au masculin, ce masculin blessé reconnaissant le féminin pour chacun se laisser s’exprimer dans leur pouvoir à nouveau, reprendre leur juste place, tenir debout et venir s’incarner dans la matière. Ainsi le masculin, tel le tronc d’un arbre, peut se renforcer, s’enraciner et pousser pour laisser le féminin se déployer et fleurir en toute sécurité tel les branchages majestueuses d’un bel arbre. Je suis cet arbre et cette famille harmonieuse à moi seule.
J’ai cheminé, telle une tortue qui joue au petit poucet, de cailloux en cailloux pour retrouver le chemin du retour à la maison, au cœur du cœur de mon cœur. Seul mon propre chemin pouvait et pourra toujours me ramener avec l'aide de ma boussole intérieure.
Nous sommes les seuls maîtres de notre vie et de notre réalité et les mieux à même de savoir ce qui est juste pour soi ou de changer notre perception pour être au plus proche de sa vérité.
Tout ce que je sais maintenant c’est que je ne sais rien. J’ai juste besoin de remplacer la peur par l’amour et de laisser mon cœur guider mon esprit avec cette tendre constatation : « Un esprit au service du cœur nous conduit bien plus loin que l’inverse car le cœur connait le chemin de l’âme-agit que l’esprit a oublié. »
Je remercie la personne que je suis ainsi que chaque rencontre, chaque expérience qui m’ont permises de transmuter, de traverser, que ce soit par des actes, des mots, des miroirs parfois douloureux, emplis d’amour parfois masqué, de pépites précieuses.
Le pardon est la clé du mouvement pour soi et pour le monde.
Aho
Comments